Histoire

[vc_row][vc_column width= »1/2″][vc_single_image border_color= »grey » img_link_target= »_self »][/vc_column][vc_column width= »1/2″][vc_column_text]Les origines de Saint Laurent remontent au substrat ibérique avec la présence des Cérètes en Cerdagne et dans la haute vallée du Tech, ce qui justifierait le toponyme : Saint Laurent de Cerdans. Au Moyen Age, l’abbaye bénédictine d’Arles sur Tech, fondée en 778, organise l’espace Haut vallespirien.

Aussi, la paroisse de Saint Laurent dont l’église a été consacrée au XIIe siècle appartient-elle à la juridiction de l’abbé d’Arles jusqu’à la Révolution.

 

Sa position géographique entre mer et montagne, du golfe de Roses à la chaîne du Canigou du Tres Vents au Costabonne fait du terroir laurentin un espace catalan ouvert sur les terres basses de l’Empordà et le labyrinthe calcaire de la Garrotxa.[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row][vc_row][vc_column width= »1/2″][vc_column_text]Au sortir du Moyen Age, en 1553, Saint Laurent compte seulement 20 feux (5 à Coustouges) contre 116 à Prats de Mollo et 23 à Serralongue. En 1730, avec un millier d’habitants, Saint Laurent se classe après Prats (2310 habitants) et avant Serralongue (379) et Coustouges (313).

 

L’inversion géopolitique nord-sud du traité des Pyrénées en 1659, fait de Saint Laurent un ultra midi français : « la communauté la plus reculée du Royaume ». Cette situation nouvelle révèle le tempérament frondeur de ses habitants : « la sédition de la montagne » contre la gabelle restaurée par Louis XIV éclate en 1663 à Saint Laurent, dans le faubourg du Molí, le quartier des cloutiers et des charbonniers, situé au pied du Castell, la ville haute, le quartier des notables, des commerçants, des artisans. Après le rejet des gabelous au Moulin, c’est le Château qui, de 1730 à 1745, ne supporte plus le curé du village, l’abbé Xaupi, façonné par la Sorbonne, gallican et rigoriste. Pour avoir voulu transformer sa paroisse en ville couvent, le prêtre est contraint à l’exil.[/vc_column_text][/vc_column][vc_column width= »1/2″][vc_single_image border_color= »grey » img_link_target= »_self »][/vc_column][/vc_row][vc_row][vc_column width= »1/2″][vc_single_image border_color= »grey » img_link_target= »_self »][/vc_column][vc_column width= »1/2″][vc_column_text]Sur l’extrême frontière, Saint Laurent est plus proche de Barcelone que de Paris. Sous la Révolution, en avril 1793, la ville ouvre ses portes aux troupes espagnoles. Dans la première moitié du XIXe siècle, la population garde sa renommée de « peuplade farouche … » Tourné vers la Catalogne, Saint Laurent est devenu une République contrebandière dont les habitants sont aussi carlistes et trabucaires. Notamment au Moulin qui continue de se distinguer du Château.[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row][vc_row][vc_column width= »1/2″][vc_column_text]Néanmoins, les deux quartiers « ennemis » savent coopérer en 1939 dans l’accueil chaleureux des réfugiés républicains d’Espagne. Barcelone n’a jamais été aussi proche malgré Paris qui a su conquérir avec la République et la guerre de 14-18, le cœur des Laurentins, confrontés ensuite à la seconde guerre mondiale et à la lutte contre l’occupant. Une fois l’épreuve surmontée, l’Union Laurentine, une association de jeunes, fondée en 1945 rapproche le Château et le Moulin. A l’aube du XXIe siècle, la route transfrontalière ouverte en 1995 maintient et redéfinit les liens multiséculaires entre Saint Laurent et la Catalogne.

 

Texte : Raymond SALA[/vc_column_text][/vc_column][vc_column width= »1/2″][vc_single_image border_color= »grey » img_link_target= »_self »][/vc_column][/vc_row]